Sécurité en Haïti : le rôle d’Erik Prince et de ses mercenaires inquiète les vétérans américains
Le chef de l’entreprise militaire privée Blackwater, Erik Prince, revient sur le devant de la scène avec un projet de contrat sécuritaire en Haïti. Mais son initiative suscite de nombreuses questions aux États-Unis, notamment chez les anciens soldats.
Un contrat flou qui fait polémique
Selon le journal New York Times, un vétéran américain a déclaré que si Erik Prince agit au nom du gouvernement américain, il devra répondre devant le Congrès. En revanche, si le contrat est directement signé avec le gouvernement haïtien, « il n’aura de comptes à rendre à personne ».
Le vétéran affirme que Prince lui a donné l’impression que son plan bénéficiait du soutien de Washington, avant de passer directement par les autorités haïtiennes. Ce changement inquiète : aucune instance américaine ne pourrait surveiller ses actions sur le terrain.
Des hélicoptères et des hommes armés venus de l’étranger
Toujours selon les informations recueillies :
Erik Prince prévoit d’envoyer en Haïti des soldats privés venant du Salvador.
Trois hélicoptères seraient mobilisés pour des opérations contre les gangs.
Il aurait demandé une liste de vétérans haïtiano-américains à inclure dans la mission.
Rod Joseph, un ancien militaire qui discute avec Prince depuis fin 2024, affirme avoir refusé de lui fournir des noms, tant qu’aucune information claire n’est donnée sur la mission exacte et les conditions d’intervention.
Une opération à hauts risques ?
Ce projet soulève des préoccupations majeures. Faut-il confier la sécurité nationale à une entreprise privée étrangère ? Qui va contrôler leurs actions ? Et que se passera-t-il si les choses tournent mal ?
Pour de nombreux observateurs, cette démarche soulève des doutes sur la souveraineté d’Haïti, et les Haïtiens méritent des réponses claires avant toute intervention armée sur leur sol.

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