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Des bandits s’emparent d’un blindé de la PNH à Kenscoff : l'État toujours en difficulté

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Le climat d’insécurité continue de s’aggraver en Haïti. Ce mardi 18 juin, dans la zone de Godet, non loin de Belo à Kenscoff, un groupe armé a réussi à s’emparer d’un véhicule blindé appartenant à la Police Nationale d’Haïti (PNH), sans l’endommager. Les policiers présents sur les lieux auraient dû abandonner l’engin en pleine opération.

Selon des sources locales et des images circulant sur les réseaux sociaux, l’unité de la PNH était en mission dans cette zone montagneuse, devenue l’un des nouveaux bastions de groupes armés. En plein affrontement, les forces de l’ordre auraient été forcées de battre en retraite, laissant le blindé aux mains des bandits.

Un revers tactique préoccupant

Les membres du groupe armé, identifié comme faisant partie de l’alliance criminelle "Viv Ansanm", auraient pris le contrôle du véhicule sans y mettre le feu – ce qui représente un changement de stratégie. Dans plusieurs cas précédents, les blindés abandonnés étaient rapidement incendiés par les assaillants. Cette fois, les bandits ont conservé le blindé, augmentant ainsi leur puissance de feu et leur capacité de déplacement sur terrain difficile.

Des armes et des munitions de la PNH auraient également été récupérées par les assaillants durant l’opération.

Kenscoff, une zone désormais sous tension

Longtemps perçue comme une zone de repli sécuritaire à proximité de la capitale, Kenscoff est désormais au cœur des préoccupations. Des localités comme Furcy, Godet, Viard et Belot seraient en passe de tomber sous le contrôle de groupes armés.

Des habitants affirment que des maisons ont été pillées, des familles chassées, et que les routes sont sous menace constante. Cette nouvelle percée des gangs dans les hauteurs de Port-au-Prince soulève de nouvelles inquiétudes, notamment pour la sécurité des axes routiers stratégiques et les zones agricoles de montagne.

Aucune réaction officielle pour l’instant

Au moment de la rédaction de cet article, les autorités n’ont toujours pas publié de communiqué officiel pour confirmer les pertes et décrire la suite des opérations. Ce silence contribue à alimenter le sentiment d’abandon ressenti par une grande partie de la population haïtienne.

Alors que les forces de sécurité tentent difficilement de contenir la montée des violences dans la région métropolitaine, ce nouvel échec tactique met en lumière les failles logistiques, humaines et stratégiques de l’appareil sécuritaire haïtien.

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