La Havane – L’île de Cuba panse ses plaies après le passage dévastateur de l’ouragan Melissa, l’un des cyclones les plus puissants de ces dernières années. Un chiffre, lourd de sens, résume l’ampleur du choc : plus de 700 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, selon le dernier bilan des autorités locales.

Face à une catastrophe d’une telle envergure, le président Miguel Díaz-Canel a décrit la nuit de mardi à mercredi comme « très complexe ». Dans un message publié sur le réseau social X, le chef de l’État a appelé la population à maintenir la plus grande prudence, alors que des vents violents et des pluies diluviennes continuaient de s’abattre sur une grande partie du territoire. Il a également annoncé que les opérations d’évaluation des dégâts et de secours étaient déjà en cours dans les provinces les plus sévèrement touchées.

Un spectacle de désolation à Santiago de Cuba

Les images qui nous parviennent de l’est du pays, en particulier de la province de Santiago de Cuba, témoignent de la violence du phénomène. Le paysage urbain n’est plus que chaos : rues transformées en rivières, débris épars, arbres déracinés et réseaux électriques arrachés. De nombreuses habitations ont été envahies par les eaux, tandis que des coupures d'électricité et de communication isolent encore plusieurs quartiers, compliquant le travail des secours.

La mobilisation des autorités et de la Défense civile

Sur le terrain, les autorités cubaines, appuyées par la Défense civile, s’organisent. La priorité est double : rétablir un ordre minimal et porter assistance aux sinistrés. Pour faire face à l'afflux de personnes déplacées, des centres d’hébergement d’urgence ont été ouverts, offrant un abri précaire tandis que la menace des intempéries n'est pas encore totalement écartée.

La communauté internationale commence à réagir, mais l'urgence, elle, est déjà là. Le long travail de reconstruction s’annonce colossal pour l’île, confrontée à une nouvelle épreuve climatique majeure.