Par Rédaction eko12 | 4 juin 2025

Le lancement de la Nintendo Switch 2, prévu ce 5 juin 2025, suscite autant d’excitation que de débats parmi les amateurs de jeux vidéo. Alors que les attentes étaient tournées vers de nouvelles licences spectaculaires, une réalité bien connue refait surface : une large partie des jeux annoncés sont des rééditions ou des remasters de titres déjà existants. Une stratégie que certains qualifient de paresse créative, d'autres de manœuvre prudente mais efficace.

Un phénomène industriel, pas seulement un choix de Nintendo

Sur les douze jeux disponibles dès la sortie de la Switch 2, huit sont des remasters ou des adaptations d’anciens succès déjà connus sur la Switch originale ou d'autres plateformes. Ce phénomène de « blanchiment vidéoludique », comme le surnomment certains analystes, consiste à redonner une seconde vie à des jeux existants grâce à une mise à jour graphique ou technique.

Nintendo n’est pas seul dans cette approche. Sony, Microsoft ou encore Capcom usent largement de la nostalgie des joueurs pour remplir les rayons dès la sortie d'une console. Mais dans le cas de la Switch 2, cette tendance semble encore plus marquée.

Entre sécurité financière et effet nostalgie

Plusieurs raisons expliquent ce choix stratégique.

1. Rentabilité immédiate : Relancer un jeu existant demande bien moins de ressources qu'en développer un nouveau. Les coûts de production sont réduits, les risques sont moindres et le succès commercial est presque garanti.

2. Nostalgie vendeuse : Des titres emblématiques comme Super Mario Odyssey, Zelda: Breath of the Wild ou encore Donkey Kong Country Returns touchent une corde sensible chez les joueurs. Leur retour avec des graphismes améliorés ou du contenu supplémentaire est un levier de vente très efficace.

3. Attente de la génération suivante : Les studios peuvent se permettre de temporiser le lancement de leurs nouvelles licences tout en maintenant l’intérêt des consommateurs avec des remakes.

Des critiques face à un manque d’audace

Pour autant, cette stratégie ne fait pas l’unanimité. Sur les réseaux sociaux et les forums spécialisés, plusieurs joueurs dénoncent un manque de créativité de la part de Nintendo. « On dirait que la Switch 2 est une console rétro déguisée », lit-on sur Reddit. D’autres pointent du doigt le prix élevé de certaines rééditions, vendues quasiment au même tarif que des nouveautés, sans réelle innovation en termes de gameplay.

Un équilibre à trouver

Il serait toutefois exagéré de dire que Nintendo n’innove pas. Des titres inédits comme Mario Kart World, avec ses circuits ouverts et ses courses à 24 joueurs, ou encore Survival Kids Reborn, un jeu d’aventure en monde semi-ouvert, montrent que l’entreprise japonaise n’a pas abandonné l’innovation.

Mais cette innovation se veut progressive, intégrée petit à petit dans un environnement familier. Une approche qui, si elle peut frustrer les plus exigeants, a déjà montré son efficacité commerciale.