Un haut responsable militaire américain, le colonel Nathan McCormack, a été brusquement démis de ses fonctions après avoir tenu des propos jugés offensants et polémiques à l’égard d’Israël. Ce dernier occupait le poste de chef de la branche Levant et Égypte au sein de la direction de la planification stratégique (J5) de l’état-major interarmées.

Selon une enquête interne, McCormack aurait publié sous pseudonyme plusieurs messages sur le réseau social X (anciennement Twitter), dans lesquels il qualifiait Israël de "culte de la mort", tout en traitant le Premier ministre Benyamin Netanyahou et ses alliés de "compagnons judéo-suprémacistes". Il s’interrogeait également sur le rôle des États-Unis, qu’il décrivait comme un "proxy" d’Israël.

Des propos qui ne passent pas

Ces publications ont rapidement été repérées, entraînant une vive réaction au sein du Pentagone. L’institution a immédiatement pris ses distances, affirmant que les opinions du colonel McCormack ne reflétaient pas la position du Département de la Défense ni celle de l’état-major interarmées. Il a été retiré de ses fonctions et son dossier transféré à l’armée de Terre pour une enquête disciplinaire.

Une affaire sensible

Ce scandale éclate alors que les tensions restent vives au Proche-Orient. Les critiques sur le soutien militaire et diplomatique des États-Unis envers Israël sont de plus en plus nombreuses, mais c’est la première fois qu’un officier de ce niveau s’exprime aussi ouvertement, même de manière anonyme.

Cette affaire soulève des questions sur la liberté d’expression des militaires en activité, surtout lorsqu’elle touche à des sujets aussi sensibles que les relations stratégiques entre alliés.

Et après ?

Il reste à voir quelles seront les répercussions à long terme sur la carrière du colonel McCormack et sur la communication au sein des forces armées américaines. Ce dossier met en lumière la fracture qui existe parfois entre les décisions politiques officielles et les opinions personnelles au sein même de l'appareil militaire.