Préval, Artibonite : le groupe Auto Défense sème la mort, l’État absent
Préval, Petite-Rivière-de-l’Artibonite — 20 mai 2025
Le sang a encore coulé dans l’Artibonite. Dans l’après-midi du mardi 20 mai, le groupe armé Auto Défense a froidement abattu au moins vingt personnes dans la section communale de Préval, semant l’horreur et le deuil. Parmi les victimes : le pasteur Jacques Brutus, figure morale profondément respectée de la communauté.
Une attaque sauvage en plein jour
Les assaillants ont opéré sans retenue, dans un climat de totale liberté, laissant derrière eux des corps sans vie, des familles brisées et une population traumatisée. Aucune présence policière, aucun secours. Le silence des autorités résonne aussi fort que les balles.
La population livrée à elle-même
Alors que les groupes armés étendent leur emprise dans l’Artibonite, l’État semble avoir déserté. L’absence de réponse officielle, de renforts ou même de condamnation alimente un sentiment d’abandon. « On nous tue comme des mouches et personne ne dit rien », déclare, la voix tremblante, une habitante de Préval.
Préval pleure, Haïti doit réagir
Le massacre de Préval n’est pas un fait divers. Il est le symbole d’un pays livré à la loi des armes, où les citoyens meurent dans l’indifférence générale. Ce drame ne doit pas rester sans suite. Car si rien ne change, demain ce pourrait être Cap-Haïtien, Jacmel ou Carrefour.

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