La communauté haïtienne aux États-Unis est en alerte. La Cour suprême vient d’autoriser l’administration Trump à mettre fin au statut de protection temporaire (TPS) pour environ 350 000 Vénézuéliens. Une décision qui pourrait avoir des conséquences graves pour des centaines de milliers d’Haïtiens vivant aussi sous ce statut.

Donald Trump, revenu à la Maison Blanche, continue sa politique ferme contre l’immigration. Cette victoire juridique marque une étape importante dans sa volonté de restreindre les protections offertes aux migrants. En Floride et dans d’autres États, des milliers de Vénézuéliens risquent désormais l’expulsion.

Pour les Haïtiens, cette décision est un signal d’alarme. « C’est très préoccupant », a déclaré Emi MacLean, avocate de l’American Civil Liberties Union, lors d’une conférence de presse aux côtés de la National TPS Alliance. « Cela pourrait affecter indirectement les protections pour les Haïtiens et d’autres communautés. »

En janvier dernier, avant de quitter le pouvoir, Joe Biden avait prolongé le TPS pour les Haïtiens de 18 mois, jusqu’au 3 février 2026. Mais cette décision a été annulée par Kristi Noem, la nouvelle responsable de la sécurité intérieure, sans explication claire. Une date incertaine du 3 août 2025 a été avancée, laissant les bénéficiaires dans l’angoisse.

Les défenseurs des droits des migrants dénoncent une stratégie de suppression progressive du TPS. Environ 550 000 Haïtiens risquent de perdre leur protection s’ils ne sont pas entendus. Des avocats préparent une audience devant un tribunal fédéral à New York prévue le 28 mai, dans l’espoir de bloquer la décision du gouvernement.

Alors que les expulsions de Vénézuéliens deviennent une réalité, l’inquiétude grandit chez les Haïtiens, qui craignent d’être les prochains sur la liste pour Haïti. Le sort de milliers de familles reste désormais suspendu à la prochaine décision de justice.