Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les États-Unis ont pris une série de décisions radicales concernant leur participation aux grandes institutions internationales. L’une des plus marquantes est leur retrait officiel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), annoncé ce mardi 20 mai 2025.

Dans une vidéo diffusée publiquement, le ministre américain de la Santé, Robert Kennedy Jr., a appelé les autres pays membres de l’OMS à «?envisager sérieusement de suivre l’exemple américain?». Il a déclaré : «?Notre départ doit être vu comme un signal d’alarme. Il est temps de repenser en profondeur la façon dont la santé mondiale est dirigée.?»

Selon M. Kennedy Jr., les États-Unis ont déjà engagé des discussions avec plusieurs pays partageant leurs inquiétudes sur la gouvernance actuelle de l’OMS. Il a précisé que Washington encourage activement d’autres États à envisager eux aussi un retrait.

Ce choix est d’autant plus significatif que les États-Unis sont le premier contributeur financier de l’organisation. Pour la période 2024-2025, leur apport s’élève à plus de 958 millions de dollars, soit près de 20 % du budget total de l’OMS. Ce retrait pourrait donc sérieusement fragiliser les projets de santé publique à l’échelle mondiale, notamment dans les pays les plus vulnérables.

La décision américaine divise. Certains y voient un acte de souveraineté et une dénonciation d’une bureaucratie inefficace. D’autres, au contraire, y perçoivent un danger pour la coopération mondiale en matière de santé, surtout après les leçons tirées de la pandémie de Covid-19.

L’avenir de l’OMS s’annonce donc incertain. Reste à savoir si d’autres nations oseront suivre le chemin tracé par Washington, ou si elles choisiront de défendre l’unité internationale face aux défis sanitaires mondiaux.